samedi 9 août 2008

Thrill of a lifetime...

Les cérémonies d'ouverture des Jeux Olympiques ont toujours représenté un moment magique pour moi. Depuis que j'ai 10 ans, je prends plaisir à regarder défiler les pays un après les autres pendant plus de 2 heures. Chaque pays se voit donner un nombre maximum d'accréditation pour le défilé des athlètes correspondant au nombre d'athlètes inscrit par la délégation plus 6 officiels additionnels. Comme il y a un bon nombre d'athlètes qui ont décidé de ne pas se taper le défilé, le nombre d'officiels augmente grandement et ils doivent passer par une pige, mais à vrai dire je pense que la majorité des officiels accompagnant l'équipe canadienne à Beijing était présent, mais entre autre notre docteur associé au trampoline a du rester au village. Et comme je suis un mardeu né comme ma chère Marianne se plait à affectueusement me qualifier, alors j'étais présent au bal. C'est un privilège unique d'avoir eu la chance de participer à cet évènement planétaire et j'en remercie le dieu du numéro deux.

La règle du CIO est que les délégations doivent entrer dans le stade en rangée de 6 avec les 6 officiels au devant. Si vous examinez des photos de la délégation canadienne, disons que la règle n'a pas été respectée, mais bon on était pas les seuls. Le Canada a décidé de mettre au devant les athlètes ayant déjà remporté des médailles ou étant ciblés comme médaillés potentiels pour Beijing. Donc, Karen Cockburn (je vous en parlerai plus tard pour ceux qui la connaisse pas) a été sélectionnée pour être en première ligne. Les officiels étant dans le fond, j'y ètais au départ jusqu'à ce que je me rende compte que j'étais rendu au milieu... aurais-je une démarche rapide?
Pour être franc, l'entrée dans le stade était magique mais je pensais que j'allais avoir une réaction du style les poils qui te dresses sur les bras, mais c'est tellement grandiose que c'est seulement ceux de ma tête qui ont essayé de se se dresser, et comme je ne suis pas tellement garni, l'effet de vague escompté n'a pas eu le temps de se rendre à mes bras, donc pas de frissons mais WOW, assez capoté quand même d'être acclamé pas des dizines de milliers de chinois (en majorité)...
A tous ceux qui espérait me voir faire un signe distinctif du style, montrer ma bédaine comme Marc Dion ont du être déçu, j'avais pourtant écrit sur ma bédaine au gros crayon feutre 'GOALIE RATING' (fiction), mais que voulez-vous, comme toute forme de propagande est interdite par le CIO durant le défilé (vrai), j'ai du me résoudre à waver mon bras quelques reprises après avoir pris place dans un endroit stratégique (aussi vrai). Des témoins visuels connectés avec le bon Dieu des micro-ondes (a.k.a. cellulaire) ont pu en témoigner avec les 2-3 secondes de retard de la télé de Radio-Canada, donc si vous avez 'tapé' la cérémonie, faites aller votre cassette au moins une bonne quinzaine de minutes après l'entrée du Canada et vous verrez mon bras se faire aller. Je ne peux pas vous indiquer aux alentours de quel pays, car l'alphabet chinois étant aussi ordonné qu'une gagne de canadiens dans une parade olympique, alors je ne me rappelle pas vraiment, faut quand même pas trop m'en vouloir, tout de suite après le Canada c'était le Gabon...
Nous avions reçu comme consigne l'interdiction d'utiliser les caméras, vidéos, téléphones ou autres pour les premiers 200 mètres afin de profiter et de vivre le moment pleinement... disons qu'après 150 mètres les clics clics et les: 'allo maman m'as-tu vu à télé' se sont mis de la partie et fusaient de toutes parts, donc je me suis dit au diable et là je me suis mis à faire mon japonais.
C'est là que le 'thrill of a lifetime' a débuté, après avoir pris une couple de photos au milieu du stade, je me suis trouvé une place de choix (tsé la ou mon bras ne se controlait pu) et j'ai commencé à shooter toutes les délégations une après les autres. Dès qu'il y avait des délégations avec un porte-drapeau connu, alors là les groupies d'athlètes se mettaient tous à jouer aux paparazzis. Le moment clé, lorsque Roger Federer passe devant en me pointant ayant l'air de dire: 'Awaille prends là ta shot'... Bref le meilleur spot en ville à rendre jaloux un paquet de photographes... Le Canada ayant entré dans la soixantaine et avec environ 200 délégations ça a laissé pleinement de temps afin de digitaliser environ 400 photos et environ une-demie heure de vidéo.
Mais le vrai moment qui restera immortalisé c'est la course du vieux gymnaste Li Ning sur la paroi verticale du stade. Vu a même le milieu du stade sa lente progression vers la flamme était sublime je vous le jure. En passant y faissait chaud en bibitte, le dos me pissait depuis au moins un bon 2 heures avant d'entrer dans le stade, les gens d'une compagnie de vêtements que je protègerai ayant soigneusement pensé de nous faire porter des vêtements qui respiraient le bonheur au lieu de nous faire respirer. En Chine en août il fait une moyenne de 34 degrés, avec les milliers de gens sur le plancher des vaches du stade, il devait faire au moins 45-50, c'était crevant même mes ongles suaient.
Ah oui, en passant comment avez-vous trouvé nos costumes? moi je n'ai pas le droit de critiquer mais seulement de supporter, je répète je n'ai pas le droit de critiquer. En passant je répéterai la même question après les cérémonies de clôture, là les commentaires devraient être plus nombreux... vous avez rien vu encore ;-)

1 commentaire:

Alex Boudreault-Ferland a dit…

J'en revient pas que tu aies pu assister à ça! Mardeux! As-tu pu voir le spectacle live ou tu as dû attendre à l'extérieur pour l'entrée des athlètes?

J'ai hâte de voir tes photos!